— Saint-Brieuc avant période romaine (avant -57 avant Jésus-Christ):
L'emplacement de la ville actuelle de Saint-Brieuc est situé sur le territoire des Coriosolites et en lisière du territoire des Osismes d'après la carte des peuples gallo-romains de Bretagne communément accepté.
Carte des peuples gallo-romains de Bretagne couramment acceptée avec la rivière le Gouët comme frontière entre les Coriosolites et les Osismes |
— Saint-Brieuc pendant la période romaine (-57 avant Jésus-Christ - vers 410):
Il semblerait qu'avant le 6ème siècle il n'y avait pas de début de ville à l'endroit où s'élève aujourd'hui Saint-Brieuc et que les gallo-romains s'étaient bornés à créer un marché près du castrum de Cesson.
— Saint-Brieuc au temps des mérovingiens et des carolingiens:
Le nom de la ville de Saint-Brieuc vient du nom d'un moine gallois nommé Brieuc (Brioc, Briocus, Brioccius) qui vécut selon certains historiens au 5ème siècle comme Jules Lamare qui donne dans son histoire de Saint-Brieuc de 1884 la date de 465 pour l'arrivée de Brieuc en Armorique, mais les historiens actuels repoussent d'un bon siècle l'arrivée de Brieuc dans la région du Turnegouët soit entre 550 et 600. Le futur saint fonda à la fin de sa vie un monastère à l'emplacement de l'actelle cathédrale ou tout proche.
Statues
de Saint Brieuc |
D'après des manuscrits tardifs des 11ème au 13ème siècles (dont la chronique de Saint-Brieuc (vita brioci de 1050, qui retrace la vie du saint), Brieuc de parents païens du Pays de Galles aurait débarqué avec quelques moines dans le Léon où il fonda le monastère de Tréguier, reprenant la mer avec ses compagnons vers la Domnonée il remonta le fleuve du sang (flumen quod vocatur sanguis actuel Gouët) et s'installa près d'une source devenue ensuite la fontaine Saint-Brieuc comblée à la fin du 19ème siècle (l'actuel fontaine Saint-Brieuc anciennement fontaine Notre-Dame est situé à environ 60 m. de la source originelle)1.
Brieuc retrouva son cousin Riwall qui s'était installé quelques années auparavant à Ploufragan, ce dernier lui donna un terrain appelé Champs du Rouvre (aula roboris) ainsi que tout le territoire entre l'Urne et le Gouët (Turnegouët).
Sur l'emplacement de la fontaine le futur saint et ses compagnons construisirent un oratoire et au Champ du Rouvre un monastère (emplacement de la cathédrale actuelle ou très proche), entre les deux lieux au fil des ans des maisons s'édifièrent et ce fut le point de départ de la ville, il est à noter que ce quartier avec ses noms de rues anciennes à conservé les plus vieilles maisons de Saint-Brieuc.
Fontaine
Saint-Brieuc (photos
et cartes
postales) |
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À partir du début du 5ème siècle de nombreux Bretons insulaires principalement Cornouaillais et Gallois sont repoussés à l'ouest de leur île par les Angles, Saxons et Jutes, cela pousse un bon nombre d'entres eux à traverser la Mor Breizh (la Manche) pour rejoindre les Armoricains avec qui ils ont une grande proximité aussi bien culturelle, linguistique et religieuse.
Carte des migrations des Bretons insulaires aux 5ème et 6ème siècles vers le continent et particulièrement le nord de l'Armorique dans la future Bretagne, Brieuc et ses compagnons étaient du nombre |
Parmis les Bretons insulaires il y avait de nombreux religieux qui deviendront des saints bretons, parmis eux il y a Saint Brieuc (Saint-Brieuc), Saint Pol Aurélien (Saint-Pol de Léon), Saint Malo (Saint-Malo), saint-Samson (Dol de Bretagne) et Saint Tugdual (Tréguier) tous natifs du Pays de Galles, pour saint Patern (Vannes) il y un doute sur le lieu de sa naissance soit le Pays de Galles ou la Bretagne, saint-Corentin (Quimper) est originaire de Bretagne. Ces 7 saints sont connus comme les saints fondateurs de la Bretagne.
Carte des 7 saints fondateurs de la Bretagne avec Saint-Brieuc parmi eux |
La Domnonée avait aux 6ème et 7ème siècle comme ville importante la Corseul gallo-romaine et aussi l'embrion de la ville de Saint-Brieuc.
Carte de Bretagne aux 6ème et 7ème siècles avec l'embrion de la ville de Saint-Brieuc en Domnonée, Nantes en Neustrie et Rennes disputé entre Francs de Neutrie et Bretons |
La chronique de Redon (milieu du 12ème siècle) indique que le roi breton Nominoë après sa victoire contre le roi franc Charles le Chauve en 845 à Ballon élèva Saint-Brieuc comme siège épiscopal en 849 avec six autres villes, les textes étant rares pour cette époque il faut retenir la création de l'évêché briochin entre 849 et 990 où il est attesté avec certitude dans un charte de Conan le Tort.
Les dévastations normandes durèrent de 860 à 950, une bataille entre les Normands et le duc Alain Barbetorte se déroula probablement vers 940 tout près de Saint-Brieuc au camp normand de Péran (vitrification du camp au Xème siècle et monnaie viking de 920 trouvée sur place ), le duc Alain Barbetorte sortie victorieux de la confronation.
En plus du camp viking de Péran à Plédran il y avait peut-être aussi un autre camp viking vers la pointe de l'actuel tour de Cesson.
Carte des invasions vikings au 9ème et 10ème siècles en Bretagne avec le camp viking de Péran à Plédran près de Saint-Brieuc |
— Saint-Brieuc du 11ème au 13ème siècle:
En 1079 ou 1080 le comte de Penthièvre Eudes (frère du duc de Bretagne Alain III) fut enterré dans l'antique cathédrale, le commencement de la construction de la cathédrale actuelle date de 1180, elle durera sous plusieurs épiscopats dont celui de l'évêque Pierre (1208-1212) qui ramena d'Angers en 1210 les reliques de Saint-Brieuc et surtout celui de l'évêque Guillaume Pinchon (1220-1234), futur Saint-Guillaume. |
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Plan de la cathédrale Saint-Étienne |
Sceau du chapitre de la cathédrale Saint-Étienne |
Armes de l'évêché de Saint-Brieuc |
Cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc (photos et cartes postales) |
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Carte des cathédrales bretonnes dont la cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc |
La cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc est une étape du Tro Breiz, un pélerinage pour voir les reliques des 7 saints fondateurs de la Bretagne, Saint Brieuc, Saint Corentin, Saint Malo, Saint Patern, Saint Pol Aurélien, Saint Samson et Saint Tugdual, les premièrs pélerinages semblent dater du 10ème siècle voire du 9ème siècle.
— Saint-Brieuc du 14ème siècle à la perte de l'indépendance bretonne en 1491:
Pendant la guerre de succession de Bretagne de 1341 à 1365 entre Jean de Montfort et Charles de Blois pour le titre de duc de Bretagne, Saint-Brieuc eut à subir plusieurs attaques dont celles de 1341 et de 1346.
Jean de Montfort devenu le duc de Bretagne Jean IV en 1365 assiège pendant 15 jours Saint-Brieuc en 1375 avec l'aide des Anglais et finissent par réussir à rentrer en minant un pan de remparts.
En juin 1394 Ollivier de Clisson après sa rébellion contre le duc Jean IV mis le siège devant la cathédrale-forteresse et réussit à la prendre à demi en ruines en juillet 1394, peu de temps avant sa mort et pris de remords Ollivier et sa famille léguèrent de fortes sommes d'argent pour restaurer la cathédrale et construire une nouvelle chapelle Notre-Dame de la Fontaine reconstruite entre 1852 et 1856.
Vers 1395 est construite la tour de Cesson sur ordre du duc de Bretagne Jean IV, la tour est bâtie sur l'emplacement d'un castrum romain puis semble t-il d'un château fort du 11ème ou du 12ème siècle car à la mort du duc breton Geoffroy son fils Eudon s'installe au castrum de Cesson. Pendant la guerre de la ligue la tour de Cesson prend une grande importance de 1591 à 1598, elle passe du royaliste du Liscoët au prince de Dombes puis au duc de Mercœur et après un siège elle est prise par le comte de Brissac. Elle est en minée à la toute fin du 16ème siècle mais seul une partie s'écroule.
Tour de Cesson dans l'ancienne paroisse de Cesson, actuellement à Saint-Brieuc (photos et cartes postales) |
Les impôts excessifs du duc Jean V, provoquèrent une révolte des Briochins en 1406 qui fut réprimée de façon brutale par le comte de Richemont.
Au 15ème et 16ème siècle, il existait à Saint-Brieuc d'autres chapelles comme celles de Saint-Père, de Saint-Jouan, de Saint-Armel, de Saint-Gilles, de Notre-Dame de Beaulieu, de l'hôpital de Gouédic et bien sûr de Saint-Michel (appelée aussi église) dont la plus ancienne mention est de 1362.
Les cordeliers de Saint-Brieuc s'installent probablement vers le milieu du 15ème siècle en occupant d'abord une ancienne maladerie avant la construction de bâtiments et d'une église dont la première pierre est posée en 1504, l'emplacement se trouve sur un vaste terrain dont l'actuel collège le Braz ne représente qu'une petite partie. |
Vers 1470 la chapelle Saint-Michel qui datait probablement du XIIIème siècle (la plus ancienne mention est de 1362) est reconstruite et agrandie, elle possédait un cimetière sur son devant et sa droite. La chapelle ou église servira jusqu'en 1835 date où sa démolition est décidée pour cause de vétusté, son cimetière est transféré à environ 250 mètres en bordure de la vallée de Gouédic. |
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Grille du 18ème siècle de l'ancien cimetière Saint-Michel et actuellement au nouveau cimetière |
— Saint-Brieuc de 1491 à la révolution française de 1789:
La duchesse Anne de Bretagne décide de se rendre à Notre-Dame du Folgoët suite à un vœu pour la guérison de son mari le roi Louis XII, elle en profitera pour faire une sorte de tro-breiz en visitant une grande partie des villes de son duché à partir de fin juin ou début juillet 1505 et voir les chers Bretons dont elle espérais encore préserver l'indépendance en mariant sa fille et héritière Claude avec le futur Charles Quint mais l'histoire en décida autrement. Anne de Bretagne devra abréger son voyage sur demande de son mari et quitter son duché fin septembre 1505, elle ne put visiter Saint-Malo, Dol et Rennes.
La première étape importante du voyage d'Anne de Bretagne sera pour Nantes sa ville natale où elle reçu un acceuil enthousiaste de la part des Nantais le 8 juillet 1505, des navires décorés pour l'occasion et des ménestrels avaient été prévus pour la distraire, ensuite Vannes où elle prie Saint-Patern, ensuite le Folgoët but du voyage où elle invoque Notre-Dame du Folgoët, Brest où elle désire voir le vaisseau de 200 canons "la Cordelière " dont elle était la marainne, Saint-Jean du Doigt où elle demande à pouvoir appliquer le doigt de Saint-Jean sur son œil malade, ensuite Morlaix où son arbre génélogique fait de personnages vivants lui est présenté et une vraie hermine donnée dont un mouvement brusque provoqua une petite peur de la duchesse avant que Pierre de Rohan lui dise "que craignez-vous madame? ce sont vos armes", Tréguier où elle se receuille sur le tombeau de Saint-Yves, après Guingamp Anne de Bretagne arrive à Saint-Brieuc où un receuillement sur le tombeau de Saint-Brieuc ést probable pour cette duchesse très croyante mais pas certain car peu de renseignement sur son passage dans la ville ont traversé les siècles, ensuite Lamballe et le château de la hunaudaye puis la duchesse arrive à Dinan par la porte de Brest démolie depuis, il est probablement que lors de son séjour à Dinan elle reçu un émmissaire de son mari le roi Louis XII pour lui demander de rentrer en France.
De nombreuses maisons où la duchesse à couché ou aurait couché porteront ensuite le nom de "maison de la duchesse Anne".
Carte de l'itinéraire empreinté par la duchesse Anne de Bretagne en 1505 |
Saint-Brieuc a conservé quelques maisons des 15ème, 16ème et 17ème siècle aux environs proches de la cathédrale Saint-Étienne notamment dans la rue Fardel avec la maison le Ribeault et l'hôtel du Chapeau Rouge, place Louis Guilloux, rue Saint-Gouéno avec l'hôtel de la Duchesse de Rohan, rue Pohel, rue Quinquaine, rue Notre-Dame, rue Saint-Jacques, rue Houvenagle, place du Martray, rue de Gouët avec la maison de la Barrière, rue Maréchal Foch et rue Saint-Pierre.
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Pendant la guerre de la ligue de 1585 à l'édit de Nantes en 1598 la ville de Saint-Brieuc est prise en 1589 par les troupes du duc de Mercœur (représentant de la ligue en Bretagne) puis en 1591 par le prince de Dombes (représentant le roi) et de nouveau par les ligueurs en 1592. Durant cette guerre la cathédrale a été saccagée et des archives irremplaçables furent détruites.
La première imprimerie briochine s'installe en 1620, elle sera dirigée pendant des siècles par les familles Doublet puis Prud'homme, elle disparait au début du 21ème siècle.
L'évèque André le Porc de la Porte pour promouvoir l'instruction des jeunes filles décide les premières installations de couvents féminins dans sa ville épiscopale, en 1624 les Ursulines avaient été autorisées à s'installer sur un terrain qui deviendra bien plus tard le Champs de Mars, il est à noter que la caserne qui remplaça le couvent prit le nom de caserne des Ursulines avant sa démolition en 1966, en 1625 c'est au tour des Bénédictines du Calvaire nommées aussi Dames du Calvaire de s'établir côté pair de la rue Saint-Benoit entre les remparts toujours présents à l'époque rue des promenades et le bas de la rue Saint-Guillaume. |
Du 14ème siècle à la révolution Saint-Brieuc est une ville moyenne au même titre que Lamballe, Saint-Malo Guingamp et Dinan, elle se caractérise comme Lamballe par sa forte densité de familles nobles telles que les Boisboissel, le Mintier, Turnegouët, le Nepvou et Gourio.
Le plan présenté ici montre une ville de Saint-Brieuc au début du 17ème siècle, il faut noter que son orientation indique le nord au sud-ouest. Les bâtiments importants existants toujours de nos jours sont la cathédrale Saint-Étienne, la fontaine Notre-Dame ou Saint-Brieuc (rue Ruffelet), le manoir de Quicangrogne et l'hôtel de Rohan. Les bâtiments ayant été reconstruits aux mêmes emplacements sont l'église Saint-Michel rebatit à environ 50 mêtres à l'est-nord-est de l'ancienne église, la chapelle Saint-Guillaume en remplaçant une collégiale Saint-Guillaume et la basilique Notre-Dame d'Espérance sur le lieu d'une chapelle Saint-Père. Les bâtiments disparus de nos jours sont la porte Saint-Guillaume en haut de la rue de Gouédic côté ville, la porte Thomasse en bas de la rue de la Gare vers la Providence, la porte Morlaise en haut de la rue Fardel, les Ursulines vers la place Allende, les Cordeliers vers la bibliothèque et le collège le Braz, les Dames du Calvaire au croisement de la rue Saint-Benoît et de la rue Saint-Guillaume, les Dames de la Croix rue Notre-Dame au niveau de la rue Kuster, l'hôpital de la Magdelaine entre la place Glais-Bizoin et la rue Maréchal Foch, l'hôpital Saint-Gilles vers la rue Saint-Gilles, le séminaire (ou maison de la Grenouillère) vers la rue Michelet, les potences vers la rue Sarah Bernhardt, des remparts approximativement avenue de la Libération et avenue des Promenades, un moulin à vent près de la Croix de Santé et un autre vers la rue Lammenais. Le cimetiére de Saint-Brieuc se trouvait au sud-ouest de l'église Saint-Michel et possédait une chapelle des Amorgants. |
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Dans son histoire plusieurs épidémies toucheront Saint-Brieuc comme en 1563 puis des épisodes pesteux de 1601 à 1632 et en 1735, le choléra en 1832. Pendant les 20 années précédent la révolution de 1789, il y eut des épidémies de variole, dysenterie, typhus et grippe au point que de nombreuses années les décès dépassaient nettement les naissances. Les années 1659, 1670, 1674, 1676 et de 1694 à 1720 furent des années de disette.
La franc-maçonnerie moderne arrive en 1765 à Saint-Brieuc avec la création d'une loge maçonnique qui prend le nom de la Vertu Triomphante, son premier vénérable (maître de la loge) est le chevalier de Palasne de Champeaux, de nombreux membres de la famille noble des Saulnier feront partie de la loge ainsi que Jean François Pierre Poulain-Corbion futur maire de la ville, la loge arrête toute activité en 1830. Une autre loge est créée au 18ème siècle à Saint-Brieuc en 1799, il sagit de la loge militaire l'Égalité Triomphante, cette création est faite sous l'impultion de la Vertu Triomphante qui avait beaucoup de militaires dans ses rangs.
Carte des loges maçonniques en Bretagne au 18ème siècle dont 2 à Saint-Brieuc |
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Carte des loges du Grand Orient de France en Bretagne de nos jours |
Carte des loges de la Grande Loge de France en Bretagne de nos jours |
— Saint-Brieuc pendant la révolution française de 1789 et le 1er empire:
Au moment où la révolution de 1789 éclate, Jean François Pierre Poulain Corbion est maire de Saint-Brieuc depuis 9 ans, il est le chef du mouvement révolutionnaire et il sera élu député breton cette même année 1789. Après son départ la charge de maire devait revenir à Prudhomme, un conservateur, mais Bagot, un révolutionnaire, réussit à s'imposer et pour asseoir son pouvoir sur la ville, il prend le contrôle du judiciaire ce qui lui permet d'emprisonner ses opposants politiques, il sera élu maire en février 1790 par 762 citoyens dit actifs car ils ont un certain revenu. Dès 1792, les habitants de Saint-Brieuc qui avaient dans leur majorité accueilli avec bienveillance la révolution commencent à se poser des questions en voyant les prix augmenter et la répression religieuse s'intensifier, cette hostilité passive se concrétise par une participation électorale qui tombe à 14%. Le 5 brumaire an VIII (27 octobre 1799), 13 jours avant le coup d'état de Napoléon Bonaparte, des Chouans s'emparent de Saint-Brieuc par surprise, parmi les victimes se trouve l'ancien maire Poulain Corbion.
Cathédrale
Saint-Étienne et statue de Poulain-Corbion, fondue par les Allemands |
Plaque
sur Poulain-Corbion sur un mur de la cathédrale Saint-Étienne |
Statue
de Poulain-Corbion, fondue par les Allemands |
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Durant la période révolutionnaire Saint-Brieuc s'est agrandie de tout Cesson et d'une partie de Trégueux mais sans obtenir la rive plérinaise du Légué.
En novembre 1789 un autre découpage avec une variante divisait la Bretagne en 6 départements mais ils ne furent pas retenus en partie à cause des représentants rennais qui souhaitaient obtenir une façade maritime pour leur futur département d'Ille et Vilaine. Avec ce découpage les villes de Dinan ou Saint-Malo auraient pu devenir chef-lieu de département ainsi que Morlaix ou Landerneau. Saint-Brieuc et Rennes sont les grands gagnants de l'abandon de ce découpage pourtant la population bretonne aurait justifié 6 départements.
Carte de Bretagne avec un découpage de la Bretagne en 6 départements, Saint-Malo ou Dinn auraient put devenir une préfecture au détriment de Saint-Brieuc |
Carte de Bretagne avec un découpage de la Bretagne en 6 départements, Saint-Malo ou Dinn auraient put devenir une préfecture au détriment de Saint-Brieuc |
Le nouveau découpage administratif de la France décidé au début de la révolution de 1789 et appliqué en 1790 fait de Saint-Brieuc le chef lieu du nouveau département des Côtes du Nord, la ville est aussi le chef-lieu de son district.
Carte des 9 districts des Côtes du Nord dont celui de Saint-Brieuc en 1790 |
En 1791 puis surtout en 1793 de nombreuses communes françaises changent de noms, ces changements sont motivés principalement pour supprimer toutes connotations religieuses (saint, sainte, croix, chapelle etc...) et aussi d'ancien régime (château, vicomte, comte etc...). La grande majorité de ces changements ne survécurent pas à la révolution, Saint-Brieuc comme de nombreuses communes en saint changera de nom pour Port-Brieuc (parfois orthographié Port-Brieux) avant de revenir à son ancien nom. Pour ce qui est des Côtes du Nord Saint-Gilles les bois ne repris pas son ancien nom de Saint-Gilles le Vicomte ainsi que Saint-Michel qui conserva le nom de Grâces.
Carte des changements de noms de communes pendant la révolution de 1789 dans les Côtes du Nord, Saint-Brieuc avait pour nom Port-Brieuc |
Les premiers journaux arrivent en Bretagne à la fin du 17ème siècle et au début du 18ème siècle grace à la réimpression dans différentes villes bretonnes du journal parisien la "Gazette" augmentée parfois d'annonces ou de nouvelles locales, les villes concernées sont Nantes en 1693 avec annonces locales, Saint-Malo en 1696, Rennes en 1704 et Brest en 1708 avec annonces et nouvelles locales mais pas de réimpression de la "Gazette" à Saint-Brieuc.
Pendant la révolution française de nombreux journaux révolutionnaires souvent éphémères paraissent comme "le Bulletin du département des Côtes du Nord" à Saint-Brieuc chez Jean-Michel Beauchemin en 1793 uniquement, mais le véritable démarrage de la presse bretonne se produit entre 1830 et 1850 dans pratiquement toutes les grandes et moyennes villes avec des parutions qui dureront des années voire plus d'un siècle pour certaines.
Saint-Brieuc est la ville d'édition du "Journal des Côtes-du-Nord" chez Charles Beauchemin puis Louis Mathieu Prud'homme de 1810 à 1821 ainsi que "le Publicateur des Côtes-du-Nord"chez Prud'homme puis le Maoût puis Guyon de 1836 à 1916, il y a aussi "le Français de l'Ouest" chez Louis-Julien dit Ludovic Prud'homme de 1840 à 1848 avec pour directeur de publication Geslin de Bourgogne puis de Chabre.
D'autres journaux paraissent à Saint-Brieuc pendant la première partie du 19ème siècle mais sur un nombre d'année réduit.
Carte des principaux journaux généralistes Bretons jusqu'en 1850 dont ceux parus à Saint-Brieuc |
— Saint-Brieuc pendant la révolution industrielle de 1815 à 1914:
La construction de la nouvelle église Saint-Michel se déroule principalement de 1837 à 1841, elle remplace une autre église Saint-Michel qui datait de la fin du 15ème siècle, sans doute 1470 ou 1498, elle même avait probablement remplacé une modeste chapelle connue dès le 13ème siècle.
L'ancienne église Saint-Michel se trouvait à environ 25 ou 30 mètres devant et légèrement à gauche de l'actuelle église Saint-Michel.
Ancienne église Saint-Michel |
Source iconographique: Archive municipales de Saint-Brieuc https://archives.saint-brieuc.fr |
Carte de la place Saint-Michel vers 1814 |
La nouvelle église Saint-Michel est de style néoclassique avec de nombreuses peintures de Raphaël Donguy et des vitraux de la maison Champigneulle , elle est critiqué à l'époque de sa construction et bénie en 1841 puis consacré en 1875, son architecte est Louis Lorin.
Église Saint-Michel (photos et cartes postales) |
Un nouveau cimetière Saint-Michel est créé en 1839 en bordure de la vallée de Gouédic pour remplacer un ancien cimetière qui était accolé à l'ancienne église Saint-Michel sur l'emplacement de l'actuelle place Saint-Michel.
Tombe de l'amiral Charner |
Tombe de Louis Guilloux (écrivain) |
Tombe à la mémoire de l'abbé Vallée (résistant) |
Tombe des trois frères le Goff, de gauche à droite, Élie, Paul et Henri (sculpteurs) |
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Tombe de Mirelle Chrisostome (résistante) |
Tombe de Gabriel Hérault (ancien maire de Saint-Brieuc) par Ludovic Durand |
Tombe de Roger Nimier (écrivain) |
Tombe de Gaspard René Riollay (soldat de Napoléon 1er) |
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Tombe de Jules Lamare (écrivain et auteur d'une histoire de Saint-Brieuc) |
Tombe de Charles Baratoux (maire de Saint-Brieuc) |
Carré des militaires de 1781 soldats de 6 nationalités morts pendant la guerre de 1914-1918 |
Tombe des condamnés à mort |
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Tombe d'Édouard le Mounier (aviateur) œuvre de Jean Bouché |
Tombe de Jean-Marie Houvenagle (avocat) |
Tombe de Pierre Marie ogé buste de son fils Pierre Marie François Ogé |
Tombe de Henri Frotier de la Messelière (écrivain et généalogiste) |
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Cimetière
Saint-Michel (photos) |
La basilique Notre-Dame d'Espérance date de 1855, la nouvelle église ou chapelle Saint-Guillaume de 1863 et l'église de Robien de 1909.
Basilique
Notre-Dame d'Espérance |
Chapelle
Saint-Guillaume |
Église
de Robien |
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Plusieurs bâtiments publics sont construits entre le second empire et la première guerre mondiale comme le palais de justice en 1857 est l'œuvre de l'architecte Alphonse Guépin avec un fronton du sculpteur Pierre Marie Ogé, le théâtre municipal de 1884 à 1900 par l'architecte Alexandre Angier et les sculpteurs Paul Niclausse pour la statue de la tragédie et Joachim Costa pour la statue de la comédie, les bas-reliefs au sommet sont du sculpteur Paul Guibé par et des peintures des décorateurs Lavastre et Carpezat, l'hôtel de ville en 1889 par l'architecte Alphonse Guépin fils et l'hôtel des postes construit en 1909 d'après les plans de l'architecte Bourgin avec un fronton du sculpteur Élie le goff père avec des sculptures représentant le télégraphe à gauche et le téléphone à droite.
Palais
de justice |
Hôtel
de ville |
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Théâtre |
Hôtel
des postes |
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Le plan de gauche est de Pestel et date d'environ 1860, il comporte la nouvelle église Saint-Michel construite entre 1837-1841 et son nouveau cimetière installé en bordure de la vallée du Gouédic en 1849, le palais de justice construit en 1857 mais pas le parc des Promenades qui l'entoure actuellement. L'emplacement prévu pour la construction de la gare ferroviaire est noté "projet de station" et se fera bien a cette endroit, la gare recevra son premier train en 1863. Parmi les bâtiments présents sur le plan ont peut voir l'ancienne prison proche du palais de justice, le champs de mars avec sa caserne des Ursulines détruite en 1966 qui hébergeait avant la révolution les Sœurs Ursulines, le séminaire qui deviendra la caserne Guébriand vers 1905 puis sera rasé dans les années 60 pour construire l'actuelle gendarmerie, l'ancienne préfecture détruite en 1972 puis remplacée par une nouvelle de style moderne juste en face d'une cathédrale du 11ème siècle, la maison des Sœurs du Saint-Esprit, l'ancien hôpital, le lycée devenu collège et qui porte actuellement le nom de le Braz , le cloître des Bénédictines du Calvaire (ou Dames du Calvaire) démoli en 1964 et dont une partie a été reconstruit derrière la basilique Notre-Dame d'Espérance. |
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Cartes postales des casernes, de la gare, du palais de justice, de l'église Saint-Michel et de la préfecture |
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Le plan de droite date de 1876, il ressemble à celui ci-dessus sauf sur sur les points suivants, la gare ferroviaire est bien presente avec ses lignes et ses ponts, la caserne "d'infanterie de la gare" nommée plus tard caserne Charner est indiquée sur la carte malgré sa construction qui remonte à 1 ou 2 ans seulement et le parc des promenades est tracé. Curieusement le plan est inversée avec le nord en bas. |
À la fin du 19ème et au début du 20ème siècle des sculpteurs de talent habitent Saint-Brieuc, on peut citer Pierre Marie Ogé et son fils, Élie le goff et son fils Paul, Francis Renaud, Armel Beaufils et Paul Guibé. On peut voir leurs œuvres aux Promenades, au rond point Huguin, au monument aux morts, à la cathédrale Saint-Étienne, à la chapelle Notre-Dame de la Fontaine, au fronton du palais de justice, au fronton de l'hôtel des postes, au théâtre et au lycée le Braz entre autres.
Stèle
Paul le Goff par Jules-Charles le Bozec |
La
forme sortant de la matière par Paul le Goff en 1914 |
Anatole
le Braz et Marc'harit Fulup par Armel Beaufils |
Monument
aux morts de Saint-Brieuc par Francis Renaud |
Bretonne
par Francis Renaud |
Villiers
de l'Isle-Adam par Élie le Goff père |
L'essor industriel et commercial de Saint-Brieuc commence au milieu du 19ème siècle avec l'arrivée du train en 1863, l'empereur Napoléon III avait promis lors de son passage en janvier 1858 que la préfecture des Côtes du Nord serait sur la ligne Paris Brest contrairement au tracé d'origine qui la faisait passée par le centre Bretagne avec comme gares Moncontour et Napoléonville (Pontivy). |
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Gare d'état (photos et cartes postales) |
Des industries de la métallurgie et du pinceau s'installent dans la ville sous Napoléon III, la confection de pinceaux constitue toujours de nos jours une importante activité économique reconnue internationalement.
En 1880 le port du Légué est l'objet d'un programme d'aménagement, à la même époque le pavage des vieux quartiers insalubres en centre-ville contribue à dynamiser le commerce à Saint-Brieuc.
Au tournant du 20ème siècle se déploie le réseau ferré départemental notamment à Saint-Brieuc où de nombreux aménagements sont effectués dans le quartier de la gare, de Saint-Michel avec le pont de Souzain et ses grands boulevards, de Cesson avec son pont de Toupin et de Douvenant ainsi que son tunnel sous la tour de Cesson, du centre-ville avec la construction de la gare départementale en bordure de la vallée du Gouédic et proche du tout nouveau palais de justice, la plupart de ses ouvrages d'art sont l'œuvre de l'ingénieur des ponts et chaussées Louis Harel de la Noë originaire de Saint-Brieuc.
Gare
départementale (photos et cartes postales) |
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Pont de Souzain ou Souzin (entre Saint-Brieuc et Plérin) (cartes
postales) |
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Pont de Toupin (photos et cartes
postales) |
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Pont traversant la rue de Gouédic |
Ponts du Chemin des Courses |
Pont de Roannec'h |
Pont de Douvenant |
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Le football (héritier de la soule du moyen-âge) est codifié en Angleterre au milieu du 19ème siècle. Dès 1880-1890 la communauté anglaise de Dinard et de Saint-Servan jouent au football sur le sol breton, ce sport est dans un premier temps appelé ballon rond. À Saint-Brieuc une section football est créé en 1895 sous l'impulsion d'Augustin Corbel au sein du Patronage Saint-Michel une association omnisports d'inspiration catholique (ancêtre de l'actuel Club Olympique Briochin ou COB), l'équipe prend le nom d'Étoile Sportive Saint-Michel. En 1904 un autre club de football est constitué par Guillaume Lehousse sous le nom de Stade et Véloce Club Briochin.
Le Stade et Véloce Club Briochin prendra ensuite le nom de Stade Briochin Université Club (SBUC) en 1912 puis Stade Briochin en 1945, le surnom des joueurs est "les Griffons" en référence aux armoiries de la ville de Saint-Brieuc.
Carte des premiers clubs de football en Bretagne à la fin du 19ême siêcle ou au début du 20ème dont ceux de Saint-Brieuc |
Le monument aux morts de 1870-1871 se trouve acturellement au cimetière de l'Ouest ou de Saint-Étienne, il se trouvait au début du 20ème siècle sur le Champ de Mars, il est l'œuvre du sculpteur Pierre Ogé, le monument date de 1892 et compte 25 noms.
Monument aux morts 1870-1871 |
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Monuments aux morts de Saint-Brieuc (photos et cartes
postales) |
Entre 1888 et 1889 une nouvelle halle est construite par l'architecte Paul Courroux sur place du Martray, elle est construite en métal pour l'armature par l'entreprise Connen de Saint-Brieuc (ont peut toujours voir la marque sur les piliers) ainsi qu'en granit et brique pour les murs par l'entreprise des frères Gaudu. La halle est utilisé d'abord pour la vente de viandes puis pour les poissons. Elle est actuellement utilisée pour divers évènements.
Au début du 20ème siècle Saint-Brieuc accueille plusieurs meetings aériens sur la grève des Courses dont ceux de 1909, 1910 et 1912. Les courses hippiques se déroulaient comme les meetings aériens sur la grève des courses et les concours hippiques sur le Champ de Mars.
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Toujours au début du 20ème siècle parmi les manifestations culturelles se déroule à Saint-Brieuc les fêtes historiques et celtiques de 1906 en habits d'époque, en ce qui concerne les manifestations religieuses, la plus connue est le pèlerinage de Notre-Dame d'Espérance du 31 mai et le Tro Breiz à la cathédrale Saint-Étienne et à la fontaine Notre-Dame (actuellement fontaine Saint-Brieuc).
Fêtes
historiques et celtiques de 1906 |
Pèlerinage
de Notre-Dame d'Espérance |
Fêtes
des fleurs de 1905 |
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Évènements (cartes
postales) |
La défaite de l'empereur Napoléon III en 1871 et la perte de l'Alsace-Lorraine provoquent chez de nombreux Français un sentiment de revanche à prendre sur l'Allemagne. Pour avoir les moyens de ses ambitions le nouveau régime en l'occurrence la troisième république va parsemer le pays de nouvelles casernes. Saint-brieuc hébergera au début de 1914 les 71ème et 271ème régiments d'infanterie plus le 74ème régiment d'infanterie territoriale constitué quant à lui dans les quelques jours avant ou après la déclaration de guerre du 3 août 1914, la ville avait comme casernes, Charner, Ursulines et Guébriant.
Caserne des Ursulines |
Caserne Charner |
Caserne Guébriant |
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Carte des régiments stationnés en Bretagne dont ceux de Saint-Brieuc à la veille de la guerre de 1914-1918 |
— Saint-Brieuc pendant la première guerre mondiale (1914-1918):
Durant la première guerre mondiale la ville recevra des prisonniers allemands, les civils sont conduit dans le prison et les militaires dansvles casernes, il y aura aussi proche de Saint-Brieuc un camp au Jouguet à Plérin et un autre camp à Saint-Ilan à Langueux.
Carte des régiments stationnés en Bretagne dont ceux de Saint-Brieuc à la veille de la guerre de 1939-1945 |
Cette guerre 1914-1918 à été très meurtrière, le monument aux morts de Saint-Brieuc est situé dans le parc des Promenades en bordure de la vallée de Gouédic, il date de 1923 et est l'œuvre du sculpteur Francis Renaud, il comporte 685 noms pour la 1ère guerre mondiale sans compter ceux qui ont été en contact avec les gaz et qui décèderont dans les années suivantes comme mon grand-père Jean Thomas, 244 pour la 2ème guerre mondiale et 27 pour les guerres suivantes soit au total 956 noms.
Monument aux morts 1914-1918, 1939-1945 et guerres suivantes |
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Monuments aux morts de Saint-Brieuc (photos et cartes
postales) |
La construction de l'usine Rosengard date de la grande guerre et plus exactement de 1916, Saint-Brieuc est choisi pour son éloignement du front, les premières fabrications sont des fusées pour les obus pendant la guerre et ensuite ce sera des pièces mécaniques pour l'automobile, les effectifs progresseront régulièrement pour atteindre un maximum de 900 personnes dans les années 1930, après les bâtiments seront longtemps occupé par Chaffoteaux et Maury puis actuellement et après restaurations il y a maintenant des magasins et de l'artisanat
Ancienne usine Rosengart au Légué côté Saint-Brieuc |
— Saint-Brieuc pendant l'entre deux guerres mondiales (1918-1939):
En 1927 la ville s'enthousiasma pour la célèbre coupe Florio qui grâce à Lucien Rosengart se déroula à Saint-Brieuc avec 200 000 spectateurs.
La gare d'état est remplacée en 1931 par une gare plus imposante sur l'emplacement de l'ancienne gare, elle sera renovée en 1988 pour permettre l'électrification de la ligne. |
La précédente guerre en l'occurrence la première guerre mondiale était surnommée la der des der, mais cela ne sera malheureusement pas le cas, l'arrivée au pouvoir de gouvernements belliqueux à nos frontières provoquera un nouveau conflit mondial 21 ans seulement après le traumatisme de 1914-1918 et la France n'ayant pas intégré cette éventualité était mal préparée pour cette nouvelle guerre. Avant la déclaration de guerre du 3 septembre 1939, Saint-Brieuc hébergeait comme en 1914 le 71ème régiment d'infanterie.
Carte des régiments stationnés en Bretagne dont ceux de Saint-Brieuc à la veille de la guerre de 1939-1945 |
Au début du 20ème siècle la municipalité et son maire Charles Baratoux décide de racheter des maisons sur l'actuel place de la Grille en vue de les démolir, le quartier était constitué de ruelles moyennageuses bordées de belles maisons du 15ème et 16ème siècles, malheureusement il était aussi le réceptacle des eaux de pluie et plusieurs ruisseaux la traversait.
Dès les premières années du 20ème siècles plusieurs maisons sont démolies du côté du placis de Gouët en haut de l'actuelle rue des 3 frères le Goff puis les dernières maisons plus proches de la cathédrale Saint-Étienne sont démolies en 1935-1936.
Parmis les maisons des 15ème et 16ème siècles démolies il y avait la maison des Doublet, une dynastie d'imprimeurs Briochins et surtout l'hôtel Saint-Georges ou hôtel de Tournegouët que l'ont nomme aussi maison du Brigand de Cornouaille car ayant possiblement appartenu au fameux bandit Guy Eder de la Fontenelle exécuté à Paris en 1602, cet hôtel fut démonté en 1928 pour être reconstruit à Saint-Quay-Portrieux, malheureusement les éléments de l'hôtel ont disparus.
L'ancienne halle aux poissons dont la couverture avait été refaite en 1875 est aussi rasée vers 1930, elle coexistait déjà depuis longtemps avec une nouvelle halle plus grande construitre toute proche entre 1888 et 1889 par l'architecte Paul Courroux au milieu de la place du Martray.
Carte du centre historique de Saint-Brieuc vers 1847 |
Pour continuer la visite : https://philippesaintmarc.wixsite.com/cotes-du-nord/stbrieuc-place-grille |
— Saint-Brieuc pendant la deuxième guerre mondiale (1939-1945):
Pendant la seconde guerre mondiale la ville fut occupée par l'armée allemande à partir du 18 juin 1940. N'étant pas un objectif stratégique elle subira peu de bombardements à part du côté de la gare avec le bombardement meurtrier de la rue de Quintin. Le port du Légué verra son trafic réduit à presque rien pendant cette période.
Progression en Bretagne de l'armée allemande en juin 1940, Saint-Brieuc est occupé le 18-6-1940 |
Les autorités Allemandes d'occupation instaurent le 20 octobre 1941 une zone côtière interdite ce qui oblige les habitants de Saint-Brieuc à posséder un certificat de domicile pour sortir de la zone ainsi qu'une bonne raison pour le faire. Plusieurs blockhaus seront construit près de la tour de Cesson dans le cadre de la construction du mur de l'atlantique par l'organisation Todt.
Carte de la zone côtière interdite dans les Côtes du Nord avec Saint-Brieuc, Plérin et Langueux dans la zone côtière interditeet Ploufragan et Trégueux hors de la zone côtière interdite |
En décembre 1943 le vol d'un révolver à un soldat allemand par des lycéens de le Braz provoquera la mort de plusieurs d'entre eux, une rue de Saint-Brieuc porte le nom de rue des Lycéens Martyrs.
Hommage aux lycéens martyrs au lycée Anatole le Braz après guerre |
Le 4 août 1944 les F.F.I. et FTP contrôlent la préfecture et la mairie mais il faudra attendre le 6 août en fin d'après midi pour voir les premiers éléments de l'armée américaine arrivant par la rue de Gouédic..
Progression en Bretagne de l'armée américaine en août 1944, Saint-Brieuc est libéré le 4-8-1944 |
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Diverses plaques commémoratives
rappellent la mort de plusieurs résistants briochins pendant la seconde guerre mondiale (photos) |
— Saint-Brieuc après la deuxième guerre mondiale:
Le général de Gaulle se rend dans la ville de Saint-Brieuc plusieurs fois après la seconde guerre mondiale comme lors de la visite officiel en tant que président du gouvernement provisoire le 21 juillet 1945 puis le 9 juin 1951 et aussi le 8 septembre 1960 comme président de la république.
Carte des visites du général de Gaulle en Bretagne dont celles du 21 juillet 1945, 9 juin 1951 et 8 septembre 1960 à Saint-Brieuc |
Carte des visites du général de Gaulle dans les Côtes du Nord dont Saint-Brieuc |
— le Légué, port de Saint-Brieuc:
L'étymologie du mot Légué (legueum en latin) semble avoir deux origines possibles, soit lez guer (près d'un gué) ou lez Ker (près du village). Pendant la période gallo-romaine deux petits ports coexistent, l'un côté Plérin (Portus Aurelii) et l'autre côté Cesson (Portus Cessonius), ils furent détruits par une forte marée au début du 8ème siècle.
L'existence du Légué est attestée au début du 15ème siècle par une assignation du duc de Bretagne. Son trafic reste faible pendant le moyen âge jusqu'au milieu du 19ème siècle, les raisons sont multiples, d'abord le désintérêt des habitants qui sont plus tournés vers la terre, puis des problèmes d'envasement et aussi la présence non loin de ports plus dynamiques comme Binic et Dahouët.
La pêche à la morue qui se développa de 1510 à la fin du 17ème siècle ne profita que très peu au Légué, contrairement à Binic et à Saint-Malo. Le véritable essor du Légué date du milieu du 19ème siècle avec l'arrivée du chemin de fer et l'amélioration du réseau routier, il passe de port de cabotage en réel port de commerce avec des importations de charbon, bois, fer en provenance des Îles Britanniques et des exportations de produits agricoles.
Port
du Légué qui sépare Saint-Brieuc de plérin (photos et cartes
postales) |
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Un bassin à flot est construit en 1847 du côté briochin, puis un phare sous la tour du côté plérinais, d'important travaux sont effectués en 1880.
Le trafic du Légué progressa régulièrement à l'exception de la première guerre mondiale où il chuta de moitié, de la récession des années 1925 1930 et surtout de la seconde guerre mondiale où le trafic était presque nul.
Le port comporte plusieurs ponts dont le pont de Pierre et le pont Tournant ainsi qu'une une écluse, depuis peu un double viaduc routier le surplombe.
Les rivières qui se jettent dans le port sont le Gouët au niveau du pont de Pierre et le Gouédic au niveau du bassin à flots.
Au début du 21ème un programme de modernisation, d'agrandissement et de revitalisation du port a été initié.
Pont
de Pierre |
Viaduc du Gouët et du Gouédic |
Pont
Tournant |
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— Photos sur Saint-Brieuc:
— Cartes postales sur Saint-Brieuc:
— Évolution du nom de la ville de Saint-Brieuc au cours des siècles:
— Personnalités nées ou ayant vécues à Saint-Brieuc
Saint Brieuc, moine d'origine Galloise, il donna son nom à plusieurs
communes dont Saint-Brieuc, il fonda un monastère vers le milieu
du VIème siècle dans la ville selon la tradition. Saint Brieuc fait partie
des sept saints évangélisateurs de la Bretagne avec
Saint Corentin, Saint Malo, Saint Patern, Saint Pol Aurélien et Saint Samson et Saint Tugdual. |
Saint Guillaume Pinchon, né à Saint-Alban près de Saint-Brieuc vers 1180, évêque de Saint-Brieuc de 1220 à
sa mort en 1234, il contribua à la construction de la cathédrale
et fut canonisé en 1247. Saint Guillaume est le premier saint breton canonisé par l'église catholique par une bulle du 15 avril 1247 du pape Innocent IV. |
Léopold Victor Charner, amiral et homme politique né à Saint-Brieuc
le 13 février 1797. En 1834 il était à bord de
la Belle Poule en tant que second lors du retour des cendres de l'empereur
Napoléon 1er de l'île de Sainte-Hélène, Léopold Victor Charner
participe à de nombreuses expéditions dont celle de
Cochinchine en 1860. Il meurt à Paris le 7 février 1869
et est enterré au cimetière Saint-Michel de Saint-Brieuc
après des obsèques aux Invalides. |
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Cimetière Saint-Michel (photos) |
Alexandre
Glais-Bizoin, homme politique né le 9 mars 1800 à Quintin et mort le 6 novembre 1877 à Saint-Brieuc où il est enterré
au cimetière de Cesson (il possédait le château et la
tour de Cesson). Glais-Bizoin participa au gouvernement Gambetta de défense nationale de 1870 et fut un des promoteurs avec Étienne Aragon du timbre poste en France. Il sera de 1870 à sa mort conseiller municipal de Saint-Brieuc. |
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Pierre
Marie Ogé, sculpteur né à Saint-Brieuc en 1817, parmi
ses créations on peut citer la Vierge à l'enfant du Tertre Notre-Dame à Saint-Brieuc, le fronton du palais de justice de Saint-Brieuc et le tombeau de Mathias Groing Romagère dans la cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc. Pierre Marie Ogé meurt en 1867, il est enterré au cimetière
Saint-Michel de Saint-Brieuc où sa tombe possède un
buste de lui fait par son fils Pierre Marie François Ogé. |
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Statue de Vierge à l'enfant au Tertre Notre-Dame à Saint-Brieuc |
Tombeau de Mathias Groing Romagère dans la cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc |
Fronton du palais de justice de Saint-Brieuc |
Pierre Marie Ogé par son fils |
Zénaïde
Fleuriot, écrivain prolifique avec 83 romans, elle est née à Saint-Brieuc
le 28 octobre 1829 au 19 rue Grande'Rue (actuellement 5 rue Maréchal Foch) et décéde à Paris le 19 décembre 1890 au 116 rue du Cherche Midi, sa tombe et sa maison (toujours propriété de sa famille) se trouve dans sa Bretagne natale à Locmariaquer. Sa carrière littéraire commence avec le roman "la fontaine du moine rouge" en 1857 qui remporta le 1er prix de la revue la france littéraire jusqu'à la publication posthume de "mon dernier livre" en 1897. Zénaïde Fleuriot utilisa plusieurs pseudonymes dont entres autres Anna Edianez, Calixte Valauguy ou Zig Zag (source Daniel Carfantan). |
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Pour en savoir beaucoup plus sur la vie et l'œuvre de Zénaïde Fleuriot je vous conseille ce site: |
Auguste
de Villiers de l'Isle-Adam, écrivain né à Saint-Brieuc
le 7 novembre 1838, il faisait partie d'une très ancienne famille et a
ce titre avait des prétentions sur le trône de Grèce,
il meurt à Paris le 18 août 1889 et est enterré au cimetière du Père
Lachaise. |
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Buste
de Villiers de l'Isle-Adam par Élie le Goff père dans le parc des Promenades |
Lieu de naissance d'Auguste
de Villiers de l'Isle-Adam |
Pierre
Marie François Ogé, sculpteur né à Saint-Brieuc le 24 mars 1849, parmi
ses créations on peut citer les sculptures le baptême gaulois, le pilleur des mers et ahès
qui sont au musée de Saint-Brieuc, la statue d'Auguste Brizeux à Lorient, il y a aussi les statues de Saint-Jean Baptiste et Saint-Michel dans l'église Saint-Michel de
Saint-Brieuc, le tombeau d'Eugène Bouché dans la cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc et la statue du monument aux morts de la guerre de 1870-1871 dans le cimetière de l'Ouest à Saint-Brieuc. Pierre Marie François Ogé meurt le 5 juin 1913. |
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Tombeau d'Eugène Bouché dans la cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc |
Statue du monument aux morts de la guerre de 1870-1871 dans le cimetière de l'Ouest de Saint-Brieuc |
Statue d'Auguste Brizeux à Lorient |
Ferdinand
Foch, militaire né à Tarbes le 2 octobre 1851 et mort à Paris le 20 mars 1929, il se maria à Saint-Brieuc en 1883 avec Julie
Bienvenue, une Briochine. Il vécut plusieurs années
dans la rue qui porte actuellement son nom à Saint-Brieuc et
fut l'un des organisateurs de la victoire de 1918 en tant que généralissime
des armées alliées. |
Louis
Harel de la Noë, ingénieur né à
Saint-Brieuc le 29 janvier 1852, il construisit environ 300 ouvrages d'art dont de nombreux ponts dans les Côtes-du-Nord et notamment à Saint-Brieuc. Il meurt dans le Finistère à Landerneau le 28 octobre 1931. |
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Maison de jeunesse de Louis
Harel de la Noë |
Pont de Souzin en construction entre Saint-Brieuc et Plérin |
Pont de Toupin à Saint-Brieuc |
Élie
le Goff, sculpteur né le 1er mars 1858 à Saint-Brieuc et mort en 1938 dans sa ville natale, parmis ses œuvres on peut citer entre autres le buste de Villiers
de l'Isle-Adam dans le parc des promenades à Saint-Brieuc et plusieurs monuments
aux morts dans les Côtes-d'Armor dont celui de Quintin. Trois
de ses fils suivirent la vocation de leur père, mais furent
tués pendant la guerre de 1914-1918, leur tombe au cimetière
Saint-Michel de Saint-Brieuc fut réalisée par leur père
pour leur rendre hommage en les représentant dans un médaillon
en bronze surplombant une sculpture nommée funérailles
en Bretagne et représentant des pleureuses bretonnes, ses fils se
prénommaient, Élie, Paul et Henri. Une rue de Saint-Brieuc
porte le nom de Trois Frères le Goff. |
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Tombe des trois frères le Goff, de gauche à droite, Élie,
Paul et Henri |
Tombe
des trois frères le Goff |
Paul
le Goff |
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Buste
de Villiers de l'Isle-Adam par Élie le Goff père |
Monument
aux morts de Quintin par Élie le Goff père |
La
forme sortant de la matière par Paul le Goff en 1914 |
François
Vallée, alias Abherve, linguiste et professeur né le 26 septembre 1860 à Plounévez-Moëdec et mort le 3 mai 1949 à Rennes, il est enterré au cimetière
Saint-Michel de Saint-Brieuc à côté de celle à la mémoire de son neveu le prêtre résistant Armand Vallée mort à Mauthausen. François Vallée enseigna à
Saint-Brieuc et participa au grand dictionnaire français-Breton
en 1931, il était membre de plusieurs revues bretonnes. Un centre culturel breton porte son
nom à Saint-Brieuc au 15 rue François Menez et organise
régulièrement des conférences des plus intéressantes: http://www.abherve.org |
Georges
Palante, philosophe né le 20 novembre 1862 à Blangy les Arras et mort le 5 août 1925 à Hillion, il professa durant près de 30 ans à Saint-Brieuc,
il inspira à Louis Guilloux le personnage de Cripture dans le roman le sang
noir. |
Alfred
Jarry, poète et romancier né le 8 septembre 1873 à Laval et mort le 1er novembre 1907 à Paris, il vécut à Saint-Brieuc
de 1879 à 1888 et il étudia au lycée Anatole le Braz. On lui doit la série des Ubus dont Ubu roi. |
Armel
Beaufils, sculpteur né à Rennes en 1882 et mort à
Saint-Brieuc en 1952, il a exercé son métier en grande
partie en Bretagne et est l'auteur de nombreuses sculptures ou bronzes
religieux et profanes tel que le gisant de Jean V à Tréguier, le monument aux morts
et la statue de Chateaubriand tous deux à Saint-Malo, Le
monument Anatole le Braz à Saint-Brieuc, le médaillon
d'Anatole le Braz sur la Roche des Martyrs à Perros-Guirec. |
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Statue d'Anatole le Braz avec Marc'arit
Fulup à Saint-Brieuc |
Monument aux morts de Saint-Malo |
Tombeau du duc de Bretagne Alain V dans la Cathédrale
Saint-Tugdual de Tréguier |
Francis Renaud, sculpteur né à
Saint-Brieuc le 26 novembre 1887, parmi ses œuvres il y a la pleureuse du monument aux morts de Tréguier, les monuments aux morts de Saint-Brieuc et de Ploufragan ainsi que le monument aux résistants du lycée Anatole le Braz. Francis Renaud meurt dans sa ville natale le 17 décembre 1973. |
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Monument aux morts de Saint-Brieuc |
Monument aux morts de Ploufragan |
Monument aux morts de Tréguier |
Monument aux résistants du lycée Anatole le Braz à Saint-Brieuc |
Jean
Grenier, écrivain et professeur né le 6 février 1898 à Paris et mort le 5 mars 1971 à Dreux, il a passé son enfance
à Saint-Brieuc dont il a gardé un grand attachement, il
avait pour ami son confrère Louis Guilloux. |
Louis
Guilloux, écrivain né à Saint-Brieuc le 15 janvier 1899 et mort dans la même ville le 14 octobre 1980 (sa tombe est cimetière Saint-Michel de Saint-Brieuc),
il était l'ami de Malraux et Camus. Louis
Guilloux aimait sa ville natale et s'en
inspirait dans ses livres. Parmi son œuvre littéraire on peut citer la maison du
peuple 1924, le sang noir 1935, le pain des rêves 1949, coco
perdu 1978 et le jeu de patience 1949 pour lequel il obtient le prix
Renaudot.
Pour
mieux connaitre Louis Guilloux et son œuvre:
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Armand Vallée, prêtre né à Saint-Brieuc le 9 avril 1909,
il est réformé en 1939 pour raison de santé
mais il s'engage comme aumonier et obtient la croix de guerre pour
son dévouement envers les malades. Armand Vallée, sera arrêté
en 1942 pour faits de résistance et décèdera
au camp de Mauthausen en Autriche le 29 mars 1945 peu de temps avant la fin de la guerre. |
Patrick
Dewaere, acteur de talent né à Saint-Brieuc le 26 janvier 1947, son vrai
nom est Patrick Bourdeau. Patrick Dewaere a tourné 37 longs métrages durant sa courte carrière car il meurt trop tôt à Paris le 16 juillet 1982 à l'age de 35 ans. |
Bernard
Hinault, célèbre cycliste né à Yffiniac près
de Saint-Brieuc le 14 novembre 1954, il débuta sa carrière cycliste au Club
Olympique Briochin, parmi ses très nombreuses victoires on peut citer
cinq tours de France, trois tours d'Italie, deux tours d'Espagne et un titre de champion du monde. Son surnom est le blaireau à cause de sa ruse. |
Liste des maires de Saint-Brieuc |
Liste des évêques de Saint-Brieuc
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1 - La chapelle Notre-Dame de la Fontaine, J. Trévidy 1897.
Pour
mieux connaitre le quartier de Robien ce blog s'impose:
https://histoirederobien.blogspot.com
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Monuments inscrits ou classés:
FAÇADES ET TOITURES DE LA MAISON DU 17ÈME SIÈCLE 9 RUE DE LA QUINQUAINE - INSCRIT LE 6 DÉCEMBRE 1935
FAÇADE SUR RUE DE L'IMMEUBLE 23 RUE DU MARÉCHAL FOCHET ET TOITURE CORRESPONDANTE - INSCRIT LE 3 FÉVRIER 1971
SALLE, SCÈNE ET FOYER DU THÉÂTRE 1 PLACE DE LA RÉSISTANCE - INSCRIT LE 22 OCTOBRE 1996
FAÇADES DU GRAND SÉMINAIRE 18 RUE DE GENÈVE ET TOITURES DES AUTRES BÂTIMENTS, CHAPELLE EN TOTALITÉ - INSCRIT LE 21 NOVEMBRE 1995
FAÇADES PRINCIPALE ET FAÇADES LATÉRALES DE LA CAISSE D'EPARGNE 18 RUE DE ROHAN, TOITURES ET À L'INTÉRIEUR SALLE DU CONSEIL DES DIRECTEURS - INSCRIT LE 8 AOÛT 1995
FONTAINE SAINT-BRIEUC OU NOTRE-DAME - CLASSÉ LE 15 SEPTEMBRE 1928
CATHÉDRALE SAINT-ETIENNE - CLASSÉ LE 30 OCTOBRE 1906
FAÇADE DE LA MAISON DU 17ÈME SIÈCLE 34 RUE FARDEL - INSCRIT LE 17 MAI 1940
CROIX MATHIAS - INSCRIT LE 16 JUIN 1964
TOUR DE CESSON - INSCRIT LE 24 AVRIL 1926
TOUR DU SAINT-ESPRIT - INSCRIT LE 20 JANVIER 1926
FAÇADE ET TOITURES DE L'ANCIEN MANOIR DE QUI-QU'EN-GROGNE - INSCRIT LE 24 AVRIL 1926
HÔTEL DES DUCS DE BRETAGNE 15 RUE FARDEL - CLASSÉ EN 1889
ANCIEN HÔTEL DE BELLECYSE - CLASSÉ LE 23 NOVEMBRE 1970
FAÇADE EN GRANIT DU 17ÈME SIÈCLE ET TOITURES DE L'HÔTEL DE ROHAN 2 RUE SAINT-GOUENO - INSCRIT LE 6 DÉCEMBRE 1935
FAÇADE DE LA MAISON ANCIENNE 17 RUE FARDEL - INSCRIT LE 17 MAI 1940INSCRIT LE 24 MARS 1926
VIADUC DE SOUZAIN - INSCRIT LE 21 DÉCEMBRE 1993
FAÇADE DE LA MAISON ANCIENNE 32 RUE FARDEL - INSCRIT LE 17 MAI 1940
FAÇADE ET TOITURE DE LA MAISON ANCIENNE 16 RUE DU GOUËT - CLASSÉ LE 5 JANVIER 1928
FAÇADE SUR RUE ET TOITURE CORRESPONDANTE DE LA MAISON ANCIENNE 22 RUE DU GOUËT- INSCRIT LE 6 FÉVRIER 1964
FAÇADE ET TOITURE DE LA MAISON ANCIENNE 44 RUE DU GOUËT - INSCRIT LE 6 FÉVRIER 1964
FAÇADE ET TOITURE DE LA MAISON ANCIENNE 48 RUE DU GOUËT - INSCRIT LE 12 OCTOBRE 1964
FAÇADE SUR RUE ET TOITURE CORRESPONDANTE DE LA MAISON ANCIENNE 6 RUE HOUVENAGLE - INSCRIT LE 9 MARS 1963
TOITURE DE LA MAISON DITE LE RIBEAULT 1 PLACE AU LIN - INSCRIT LE 8 DÉCEMBRE 1927 - FAÇADE - CLASSÉ LE 14 FÉVRIER 1930
FAÇADES ET TOITURES DE LA MAISON D'ANGLE À PANS DE BOIS 2 PLACE DU GÉNÉRAL DE GAULLE - INSCRIT LE 6 DÉCEMBRE 1935
FAÇADE ET TOITURE DE LA MAISON ANCIENNE 21 RUE FARDEL - INSCRIT LE 24 MARS 1926
Sites inscrits ou classés:
TERTRE-AU-BÉ - CLASSÉ LE 17 DÉCEMBRE 1925
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Dictionnaire historique et géographique de Ogée (1778-1780):
La cure correspond à la ou aux personnes en charge des âmes de la paroisse — La cure est à l'alternative signifie qu'elle est présentée soit par l'Évêque soit par un autre possesseur du droit de présentation et souvent alternativement — La cure est à l'ordinaire signifie qu'elle est présentée par l'Évêque — Subdélégation désigne un lieu possédant un pouvoir délégué par une autorité — Ressort de ou ressortir de signifie dépendre de — Une trève est une succursale de paroisse — 1 lieue (lieue tarifaire de 2400 toises) correspond à environ 4677 de nos mêtres — 1 livre (poids) correspond à environ 490 de nos grammes — 1 millier (poids) correspond à environ 490 de nos kilogrammes — La basse-Justice traite des infractions mineures et des affaires concernant les droits dus au seigneur — La moyenne-Justice traite des infractions pouvant entrainer des amendes ou peines de prison conséquentes, mais pas la peine de mort — La haute-Justice traite des infractions les plus graves où la peine de mort peut être prononcée — L'orthographe de la fin du 18ème siècle est respectée.
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