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Cartes postales sur Plougonvelin

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Entrée des ruines de l'abbaye Saint-Mathieu

 

 

Gravures anciennes sur Plougonvelin

Les gravures anciennes proviennent de livres sur la Bretagne édités dans la seconde partie du 19ème siècle.

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Cap, abbaye Saint-Mathieu et phare Saint-Mathieu

 

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Ruines de l'abbaye Saint-Mathieu

 

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Fort Bertheaume

 

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Cap, abbaye Saint-Mathieu et phare Saint-Mathieu

 

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Ruines de l'abbaye Saint-Mathieu

 

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Fort Bertheaume

 

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  Monuments inscrits ou classés:

      PHARE DE SAINT-MATHIEU EN TOTALITÉ, FEU DIRECTIONNEL DE RENFORT EN TOTALITÉ, FAÇADES ET TOITURES DE L'ANCIEN LOGEMENT DES GARDIENS, ACTUELLEMENT MUSÉE - INSCRIT LE 26 SEPTEMBRE 2005

      SAINT-MATHIEU RUINES DE ABBAYE SAINT-MATHIEU - CLASSÉ LE 29 AVRIL 1867

  Sites inscrits ou classés:

      L'ENSEMBLE FORMÉ PAR LA PRESQU'ÎLE DE KERMORVAN, LES BLANCS-SABLONS, LE RIA DU CONQUET ET L'ÉTANG DE KERJEAN SUR LES COMMUNES DU CONQUET, DE TRÉBABU, PLOUMOGUER ET PLOUGONVELIN, AINSI QUE LE DOMAINE PUBLIC MARITIME CORRESPONDANT - CLASSÉ LE 30 AOÛT 1977

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  Dictionnaire historique et géographique de Ogée (1778-1780):

PLOUGOUVELIN ; sur une hauteur ; à 14 lieues au Sud-Ouest de Saint-Pol-de-Léon, son Evêché ; à 49 lieues de Rennes ; & à 3 lieues de Brest, sa Subdélégation & son ressort. Cette Paroisse releve du Roi, & compte 2800 communiants, y compris ceux du Conquet-Lochrist, sa treve : la Cure est présentée par l'Evêque. Ce territoire, borné par la mer au Sud, à l'Est, & à l'Ouest, renferme des terres fertiles en grains. Les habitants passent pour être fort bons cultivateurs.
Le 29 Juillet 1558, une flotte de vaisseaux Anglais & Flamands débarqua au port du Conquet ; les soldats accoururent à Plougouvelin, qu'ils pillerent, & mirent le feu aux quatre coins du bourg : en moins de trois heures, deux cents vingt maisons avec l'Eglise paroissiale furent consumées. Le château de Plouliorech, situé à peu de distance du bourg, fut aussi pillé par l'ennemi, qui prit, tant en meubles qu'en vaisselle or & argent, artillerie & munitions de guerre, pour une somme de douze mille cinq cents livres ; mais il ne brûla pas le château qui appartenoit à Bastien Poncelin, Gentilhomme du pays. De Kersimon, Capitaine de Brest, averti de ce qui se passoit, se mit à la tête de sa garnison, & vint attaquer les Anglais qui avoient déja pillé tout le pays : il en tua près de dix mille, & fit seize cents prisonniers, qu'on envoya à Jean de Bretagne, Seigneur des Brosses, Comte de Penthievre, Duc d'Etampes, & Gouverneur de Bretagne, qui les employa à la démolition des fortifications de Lamballe. Dans cette Paroisse est le Fort de Berthaume, lequel est construit sur un rocher dans la mer ; on ne peut y entrer que par le moyen d'un bateau, soutenu en l'air par de gros cables qui le conduisent par le moyen de deux coulisses : il seroit difficile d'y pénétrer autrement, parce que la mer est, en cet endroit, furieuse & pleine de rochers, contre lesquels se briseroient les vaisseaux qui voudroient y aborder.
LE CONQUET-LOCHRIT ; petite ville au bord de la mer, & treve de la Paroisse de Plougouvelen ; à 14 lieues deux tiers au Sud-Ouest de Saint-Pol-de-Léon, son Evêché ; à 49 lieues un tiers de Rennes ; & à 4 lieues un quart de Brest, sa Subdélégation & son ressort : elle releve du Roi, & compte 1400 communiants. C'est un port très-ancien. L'histoire rapporte qu'en 875 les Normands entrerent dans ce port, & débarquerent quelques troupes qui pillerent les environs.
L'an 1207, les partisans de Jean Sans-terre, Roi d'Angleterre, bâtirent un fort château auprès du Conquet, & s'emparerent de cette ville & de son port, dont ils se firent une place d'armes, & le rendez-vous des troupes qui leur venoient d'Angleterre.
En 1218, Pierre de Dreux chasse les Anglais du Conquet, & fait raser les château & forteresse qu'ils y avoient construits.
L'an 1279, le Duc de Bretagne, Jean I, afferma les sécheries du Conquet, de Saint-Mahé, & autres, à quelques marchands de Bayonne, qui, en 1289, se joignirent aux Anglais, à l'aide desquels ils brûlerent le Conquet, pillerent & ravagerent tous les environs. Ces marchands se révolterent pour se venger du mauvais traitement qu'ils essuyoient de la part des habitants de la ville.
En 1295, une flotte Anglaise de trois cents soixante voiles, commandée par les Comtes de Lancastre & de Lincoln, mouilla à la vue du Conquet. Les habitants furent d'abord si effrayés qu'ils prirent la fuite ; mais, regrettant leurs meubles, ils revinrent les chercher. Les Anglais qui s'en apperçurent firent aussi-tôt une descente, pillerent l'endroit, & brûlerent les maisons avec toutes les barques & petits vaisseaux qui se trouverent dans le port.
L'an 1341, l'armée du Roi Philippe de Valois assiégea le Conquet, qui se rendit après quelques jours de siege. La garnison du château fit plus de résistance ; mais elle fut forcée, & passée au fil de l'épée.
Au commencement de l'an 1342, la Comtesse de Montfort envoya Gautier de Mauni, avec un corps de troupes, pour renforcer la garnison du Conquet. Ce Capitaine apprit en chemin que la place étoit prise, & que la garnison avoit été passée au fil de l'épée. Il forma sur le champ le projet de la reprendre, & réussit : il fit à la garnison le même traitement dont elle avoit usé envers celle qui y étoit ci-devant ; car il la fit tailler en pieces, à l'exception de dix prisonniers qu'il conserva. Après cette cruelle expédition, il fit démolir & renverser toutes les fortifications de la ville, & retourna rendre compte de sa commission à la Comtesse de Montfort.
En 1374, le Duc de Bretagne, Jean IV, assiégea & prit la ville du Conquet, & passa toute la garnison Française au fil de l'épée.
Le 29 Juillet 1558, une armée navale d'Anglais & de Flamands fit une descente au Conquet, pilla cette ville, & la brûla avec trente-sept bâtiments garnis d'artillerie & de munitions, qui étoient dans le port prêts à faire voile. L'ennemi s'empara de l'artillerie qui étoit composée de trois cents pieces de fer & de fonte, tant canons qu'arquebuses, & autres armes alors en usage. De quatre cents cinquante maisons dont la ville étoit composée, huit seulement échapperent à la violence des flammes. La perte, occasionnée par cette descente, fut évaluée à la somme de deux cents mille livres, monnoie du temps.
Le territoire du Conquet renferme plusieurs maisons nobles : celle de Ker-jean appartenoit, en 1390, à Tangui Molf, Sieur de Kerjean. Ce pays est fertile, & les habitants font un riche commerce par mer.
SAINT-MATTHIEU-DE-FINE-TERRE ; au bord de la mer ; à 15 lieues au Sud-Ouest de Saint-Pol-de-Léon, son Evêché ; à 52 lieues de Rennes ; & à 4 lieues de Brest, sa Subdélégation & son ressort. On y compte 250 communiants : la Cure est présentée par l'Abbé de Saint-Matthieu. Le territoire, borné au Sud & à l'Ouest par la mer, est très-exactement cultivé & très-fertile. L'ancien port de Liogan, bâti en briques, & situé entre Saint-Matthieu & le Conquet, n'est présentement qu'une petite rade foraine, & se nomme la rade de Liocam, La couleur de la terre, pleine de sable blanc & de talc, est brillante & fort belle.
L'Abbaye de Saint-Matthieu, Ordre de Saint-Benoît, fait partie de cette Paroisse. Elle est très-ancienne, & bien des historiens prétendent qu'elle fut fondée par Saint Tangui, Solitaire, qui vivoit en 572. Hervé, Vicomte de Léon, donna toute la Terre de Saint-Matthieu aux Moines de cette Abbaye ; &, en reconnoissance de ce bienfait, l'Abbé & les Moines arrêterent, le 10 Juillet 1157, que leur bienfaiteur participeroit à tous les Offices qui feroient célébrés dans leur Eglise. Au mois de Janvier 1296, une flotte Anglaise de plus de trois cents cinquante voiles, arriva à Saint-Matthieu pour y prendre des rafraîchissements. Ces étrangers ayant été mal reçus des Bretons, s'en vengerent d'une maniere éclatante. Ils pillerent l'endroit, forcerent l'Abbaye, enleverent tous les ornements de l'Eglise, & se saisirent même de la tête de Saint Matthieu qu'on y conservoit très-respectueusement ; mais l'Amiral Anglais n'espérant pas, selon toutes les apparences, retirer un grand profit de cette Relique, il la fit rendre aux Religieux. En 1332, le Duc Jean III permit à ces Moines de bâtir une forteresse pour se mettre à l'abri des insultes des ennemis. Dans un Chapitre tenu par Guillaume, Abbé de Saint-Matthieu, on régla que les Prieurs de Goëlo & Forest diroient, à perpétuité, trois Messes, par semaine, pour les Seigneurs de Léon, bienfaiteurs de ce Prieuré & de l'Abbaye de Saint-Matthieu. En 1374, le Comte de Montfort arriva d'Angleterre avec une flotte considérable, & débarqua à Saint-Matthieu, dont il traita cruellement les habitants, qui tenoient pour Charles de Blois, son compétiteur.
Le 29 Juillet 1558, une flotte Anglaise & Flamande débarqua au havre du Conquet, & une partie des ennemis se rendit à Saint-Matthieu, dont elle pilla les habitants, & brûla ensuite l'Eglise avec cinquante maisons. L'Abbaye ne fut pas épargnée ; ils prirent les sacraires qui étoient d'argent doré, deux paires d'orgues, beaucoup de livres, deux cloches, avec tous les ornements de l'Eglise, & ensuite mirent le feu au Couvent. L'incendie consuma le dortoir, la sacristie, une partie de l'Eglise, les dehors de l'Abbaye, les greniers, l'auditoire, & les halles. La perte des Moines fut évaluée à six mille livres monnoie du temps.

La cure correspond à la ou aux personnes en charge des âmes de la paroisse — La cure est à l'alternative signifie qu'elle est présentée soit par l'Évêque soit par un autre possesseur du droit de présentation et souvent alternativement — La cure est à l'ordinaire signifie qu'elle est présentée par l'Évêque — Subdélégation désigne un lieu possédant un pouvoir délégué par une autorité — Ressort de ou ressortir de signifie dépendre de — Une trève est une succursale de paroisse — 1 lieue (lieue tarifaire de 2400 toises) correspond à environ 4677 de nos mêtres — 1 livre (poids) correspond à environ 490 de nos grammes — 1 millier (poids) correspond à environ 490 de nos kilogrammes — La basse-Justice traite des infractions mineures et des affaires concernant les droits dus au seigneur — La moyenne-Justice traite des infractions pouvant entrainer des amendes ou peines de prison conséquentes, mais pas la peine de mort — La haute-Justice traite des infractions les plus graves où la peine de mort peut être prononcée — L'orthographe de la fin du 18ème siècle est respectée.

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